Grâce à un voisin, alerté par ses gémissements, un chien maltraité, proche sans doute de la mort, a pu être sauvé il y a quelques jours à Luigny, une commune d'Eure-et-Loir.
L'animal, un Labrador croisé, a été découvert dans un état affligeant. Affamé, déshydraté, il ne pouvait même plus quitter sa niche tant il était faible. La pauvre bête ne pesait que 9 kilos. A son âge, 3 ans environ, il aurait dû peser au moins le double...
C'est un voisin qui a donné l'alerte, rapporte la Fondation 30 millions d'amis.
"Il essayait de sortir de sa niche, mais il ne pouvait même plus bouger", raconte l'homme auquel l'animal doit la vie.
Le chien a été récupéré suite à un arrêté municipal de placement d’animaux. Il a été Immédiatement conduit chez un vétérinaire.
Dans un état de cachexie, un affaiblissement profond de l'organisme, de malnutrition et de déshydratation, frappé par une baisse de vigilance et de réactivité, l'animal a été mis sous perfusion.
Peu à peu, il reprend des forces, et en quelques jours seulement, il a gagné 3 kilos. Placé dans un refuge où il passe ses nuits, le chien qui parvient à nouveau à bouger, reste toute la journée dans une clinique.
Pour l'heure, on ignore combien de temps a duré cette maltraitance. Mais l'animal a sans aucun doute été privé d'eau pendant un très long moment.
"C’est sans doute ce qui lui a le plus manqué, car il a bu pendant 1h30 sans s'arrêter... Il est toujours à la recherche d’un breuvage pour se désaltérer"...
La Fondation 30 millions d'amis, qui a pris en charge l'intégralité des soins prodigués au chien, a déposé une plainte pour abandon et s'est constituée partie civile.
Une enquête a été ouverte pour déterminer la durée de ce calvaire et savoir qui le lui a fait subir. Les propriétaires de l'animal ne se sont pas encore exprimés...
L'association réclame la confiscation définitive du chien, qui sera en attendant placé dans une famille d'accueil.
Elle espère "une décision forte et juste du tribunal", et rappelle que "l’abandon d’un animal est passible, selon l’article 521-1 du code pénal, de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende".
