Cela peut paraître insolite mais les crottes de chiens pourraient bien devenir une vraie source d’énergie !

Alors que personne n’aime marcher dans des crottes de chien, un chercheur britannique, Gary Downie s’est dit qu’elles pouvaient servir d’énergie pour alimenter nos équipements en électricité. Avec StreetKleen Bio, la société qu’il a fondé, Gary Downie voit les choses en grand. Dès juillet, la première expérimentation sera menée dans une ville britannique dont le nom reste encore mystérieux.

Grâce à un processus de méthanisation, la matière organique des déjections canines sera transformée en gaz par "digestion anaérobique". Une technique utilisée en France dans le traitement des épluchures de légumes notamment. Transformés en biogaz inodore, les crottes de chiens provenant de 550 kilos à 3 tonnes de déjections, produiraient 200.000 kilowatt par heures, soit suffisamment d’électricité pour alimenter 60 foyers britanniques.

Mais si l’expérience de juillet s’avère fructueuse, l’invention de Gary Downie pourrait bien s’étendre au territoire entier et permettre de réaliser de sacrées économies. Chaque année, près de 86 millions d’euros sont dépensés pour transporter des tonnes de crottes de chiens dans des décharges! Et à Londres, la facture est lourde: le transport des crottes de chiens vers les sites d’enfouissement coûte un peu plus de 11 millions d’euros. L’ingénieuse idée de Gary Downie permettrait de réduire les dépenses et apporterait un avantage écologique certain puisque la transformation de déjections canines en électricité diminuerait les effets de serre de 450 kilos.
Pour optimiser la recherche de crottes de chiens, StreetKleen a développé une application pour smartphone afin que les utilisateurs signalent la présence de crottes sur le bitume grâce à la géolocalisation. "Les crottes sur les trottoirs sont la première raison de plainte aux autorités locales. Notre idée était d’appeler cette application ‘Clean Responsible Application’, ou ’Crap’ ("merde" en français, NDLR). Mais nous allons peut-être devoir changer de nom...", s’amuse Gary Downie dans The Independent.