Sale temps pour les cabots. 2014 commence aussi mal que 2013 avait fini (et avait commencé, avec le procès du bourreau d’Ethan). Depuis son nouveau local rue de l’Abattoir, Sabrina, présidente hyperactive de la Lisa (Ligue dans l’intérêt de la société et de l’animal), revient sur une semaine particulièrement chargée. « D’année en année, c’est de pire en pire. C’est désespérant ! Il y a de plus en plus de misère, de négligence, de maltraitance… »
Après le bouc, les chiens
Lundi, suite à des signalements de Carolos, les membres de la Lisa entament une enquête sur deux chiens enfermés sur des balcons, dans des rues de Manchester et du Faubourg de Pierre.
Après le bouc de la Ronde Couture, ces deux gros chiens (Cane corso) inquiètent. Une spécialiste des chiens se déplace chez les propriétaires. « Un chien n’est pas un meuble qu’on peut poser n’importe où », se fâche Sabrina.
La présidente précise cependant qu’elle préfère convaincre les maîtres de « mieux s’occuper de leurs animaux plutôt que de porter plainte contre eux et aller en justice » (ce que la Lisa ne s’empêche pas de faire régulièrement dans les cas les plus extrêmes). Mais le dialogue est parfois difficile. Au Faubourg de Pierre par exemple, le balcon appartient à une mère handicapée, qui a hérité du chien de son fils, lequel ne prenait pas assez soin de son animal. Depuis la venue de l’enquêtrice, l’animal a disparu.
Descente à Nouzonville
Mardi, gendarmes et membres de la Lisa interviennent rue Jules-Fuzelier à Nouzonville. Là encore, la vérité dépasse la fiction. Selon la gendarmerie, sont découverts sur place quatre dogues allemands et staffs adultes, huit chiots, dans un foyer où vivent également cinq enfants. À nouveau, c’est une situation tendue, qui requiert diplomatie, fermeté (rappel de la loi) et soins. Encore une fois, une décision à l’amiable est espérée.
Une chienne mourante à Lumes
Mardi toujours, appel d’urgence de la mairie de Lumes. Une chienne a été signalée à l’agonie sur le chemin de halage. « C’était une croisée Épagneul noire, raconte Sabrina. Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai ramenée. Le soir, elle a commencé à se vider et j’ai su que c’était fini. Elle est morte dans la nuit. » On ignore à qui elle appartenait.
